Angèle Etoundi Essamba
Corps vaillants
Celui qui cherche
© Jean-Baptiste HUYNH, Portrait XXIII, Mali, 2003
Je suis submergé par une mer
Et mon amour guette l’apparition de la lune,
Puisse-t-il être exaucé et s’écrier : « Ô croissant,
Enfin visible et chargé de toute beauté ! »
A l’instant où Tu ordonnas un scintillement,
La tente des ténèbres fut arrachée,
La forteresse de la débauche s’écroula,
Et un feu brillant jaillit, de tous côtés.
Mes yeux ont clignoté
Alors que j’étais enivré,
Mon esprit s’est détourné
De toutes les voies de ce monde.
Dès lors l’Ennemi de Dieu s’est enfui,
Me laissant en paix.
Délesté de mes péchés, je suis dans la joie,
Loué sois-Tu pour tous Tes Dons !
Je suis en prosternation
Pour rendre grâces à l’Aimant,
Le Secourable, l’Unique.
Quand voudra-t-Il me faire entièrement revenir à moi ?
Un bienfait a été répandu,
Les ténèbres ont été dissipées,
Maabal a été « rapproché »,
Avec tous les amis de Dieu.
Ma poitrine est chargée
Du poids de mon amour pour Ahmed.
Un parfum soudain s’est exhalé,
Que je ne puis comparer à rien d’autre.
Ô Roi Très-Haut !
Si prompt à la miséricorde,
Le Savant et le Sage,
Veillant à l’accomplissement de toute chose.
Fais-moi sortir de cette forteresse de pierre !
Fais-moi entrer dans la « Barque sacrée » !
Dépouille-moi de la tunique « tâchée » !
Purifie totalement mon être intérieur !
Tu as appelé et nous avons répondu.
Je ne dis pas que ce fut par un son articulé,
Mais par un effet de Ta Volonté,
Ô Créateur de toutes les créatures !
© Mâbal, “Sorsorewel: Un poème mystique soudanais.” Traduit par A.H. Bâ, présenté par Théodore Monod. Présence africaine. 1948. N° 3, pp. 441-50.
© Jean-Baptiste HUYNH, Portrait XXIV, Mali, 2003
© Jean-Baptiste Huynh, Portrait XVII, Mali, 2003
Bienvenue dans les profondeurs
La légende, l’info, doit toujours passer devant l’aspect esthétique
Free Town / Sierra Leone. Alhadji Jusu Jaka wounded in juanary 1999, had his hand cut by the rebells from RUF © Pascal Maitre / Agence Cosmos / National Geographic Magazine.
Performing artist and photographer Julie Djikey (Kisalu Nkia Mbote collective) in the street in Kinshasa, protesting against cosmetics, pollution and climate change. She has turned her body into a “human car” using engine oil and ash from burnt tires, and a bra made from oil filters. © Pascal Maitre / Agence Cosmos / National Geographic Magazine.
Two boys suck in their stomachs, twist their heads, and chirp like birds for an initiation rite in Kinshasa RDC 2013 © Pascal Maitre / Agence Cosmos / National Geographic Magazine
Pygmies from Équateur province, seen in Kinshasa, the capital of the RDC, perpetuate traditions, strengthening ties with the younger generation and gaining protection from their ancestors. © Pascal Maitre / Agence Cosmos / National Geographic Magazine.
Enfants Yaka de l’ethnie Yaka, Kinshasa, République démocratique du Congo, 2002 © Pascal Maitre / Agence Cosmos / National Geographic Magazine.
République démocratique du Congo, 1985 © Pascal Maitre / Agence Cosmos / National Geographic Magazine.
Lunda du Shaba, République démocratique du Congo, 1985 © Pascal Maitre / Agence Cosmos / National Geographic Magazine.
NIGER 2007, Camions de migrants dans le dsert du Tnr. Des milliers de voyageurs clandestins, partis en majorit du Nigeria et du Ghana, cherchent du travail en Libye ou dans les pays de l’ UE © Pascal Maitre / Agence Cosmos / National Geographic Magazine
République démocratique du Congo, 1986 A Kikwit, dès la nuit tombée, les haut-parleurs installés sur les terrasses des bars et des night-clubs se mettent à hurler les rythmes ensorcelants des tubes à la mode. © Pascal Maitre / Agence Cosmos / National Geographic Magazine
Sur le radeau de la Méduse
Cooper. Overtown cemetery, Overtown, Miami, Fla. Feb. 4, 2012.
“Il faut savoir que nous sommes en naufrage. Nous devons prendre modèle sur les précédentes périodes fâcheuses : le siège de Paris, par exemple, en 1870. Après avoir dévoré les animaux du Jardin des Plantes, y compris l’éléphant, les citadins affamés devenaient aussi inventifs que peu difficiles. Les marchands de beurre ramassaient dans les parfumeries de vieilles pommades pour en faire des gâteaux et un boucher de la rue Rochechouart vendait les rats à 50 centimes pièce, légèrement plus chers s’il les avait préparés en pâté ou en tarte…
Quand les pauvres auront mangé tous les rats, ils pourront se manger entre eux, mais, attention, pas tout crus comme sur le radeau de la Méduse : il faut savoir faire cuire la viande humaine pour qu’elle ressemble à du veau. L’explorateur anglais Seabrook a ramené de Côte d’Ivoire, en 1831, quelques conseils des guerriers guerés pour cuisiner son prochain. Il note d’abord les morceaux les plus appréciés, comme les paumes, les côtes, l’arrière-train, le haut des cuisses. Débité en tronçons, l’homme cuit lentement à feu doux, environ douze heures, souvent humecté avec de l’huile de palme. Servez-le, si possible, avec des patates douces et des bananes.”
« Sur le radeau de la Méduse », Patrick Rambaud, © le journal du dimanche, 5 avril 2009
A toi mes plaintes pour les déserts sillonnés
L’Insensé Africa 2014 © Lakin Ogunbanwo
Le clown lyrique vous souhaite à toutes et à tous une belle et heureuse année 2015. Mes pensées vont vers celles et ceux qui ont du vague à l’âme, souffrent de solitude, éprouvent de la peine, ou qui demeurent dans la précarité.
Merci à celles et ceux qui contemplent en silence cet espace dédié à la photographie sous toutes ses formes.
Le clown lyrique wishes you all and all a beautiful and happy year of 2015. My thoughts go towards those who(which) have of the melancholy, suffer from solitude, feel(experience) of the punishment(effort), or who(which) live(remain) in the precariousness.
Thanks to those who(which) contemplate silently this space dedicated to the photography under all its forms.
Pour illustrer cette photographie de Lakin Ogunbanwo, j’ai choisi et c’est loin d’être anodin ce poème de Léopold Sédar SENGHOR qui résume assez bien mon état d’esprit actuel.
To illustrate this photography of Lakin Ogunbanwo, I chose and it is far from being harmless this poem of Léopold Sédar SENGHOR that summarizes well enough my current state of mind.
A Georges et Claude POMPIDOU
« … Sicut et nos dimittimus debitoribus nostris »
I.
Seigneur Jésus, à la fin de ce livre que je T’offre comme un ciboire de souffrances
Au commencement de la Grande Année, au soleil de Ta paix sur les toits neigeux de Paris
- Mais je sais bien que le sang de mes frères rougira de nouveau l’Orient jaune, sur les bords de l’Océan Pacifique que violent tempêtes et haines
Je sais bien que ce sang est la libation printanière dont les Grands Publicains depuis septante années engraissent les terres d’Empire
Seigneur, au pied de cette croix – et ce n’est plus Toi l’arbre de douleur, mais au-dessus de l’Ancien et du Nouveau Monde l’Afrique crucifiée
Et son bras droit s’étend sur mon pays, et son côté gauche ombre l’Amérique
Et son cœur est Haïti cher, Haïti qui osa proclamer l’Homme en face du Tyran
Au pied de mon Afrique crucifiée depuis quatre cents ans et pourtant respirante
Laisse-moi Te dire Seigneur, sa prière de paix et de pardon.
II.
Seigneur Dieu, pardonne à l’Europe blanche !
Et il est vrai, Seigneur, que pendant quatre siècles de lumières elle a jeté la bave et les abois de ses molosses sur mes terres
Et les chrétiens, abjurant Ta lumière et la mansuétude de Ton cœur
On éclairé leurs bivouacs avec mes parchemins, torturé mes talbés, déporté mes docteurs et mes maîtres-de-science.
Leur poudre a croulé dans l’éclair la fierté des tatas et des collines
Et leurs boulets ont traversé les reins d’empires vastes comme le jour clair, de la Corne de l’Occident jusqu’à l’Horizon oriental
Et comme des terrains de chasse, ils ont incendié les bois intangibles, tirant Ancêtres et génies par leur barbe paisible.
Et ils ont fait de leur mystère la distraction dominicale de bourgeois somnambules.
Seigneur, pardonne à ceux qui ont fait des Askia des maquisards, de mes princes des adjudants
De mes domestiques des boys et de mes paysans des salariés, de mon peuple un peuple de prolétaires.
Car il faut bien que Tu pardonnes à ceux qui ont donné la chasse à mes enfants comme à des éléphants sauvages.
Et ils les ont dressés à coups de chicotte, et ils ont fait d’eux les mains noires de ceux dont les mains étaient blanches.
Car il faut bien que Tu oublies ceux qui ont exporté dix millions de mes fils dans les maladreries de leurs navires
Qui en ont supprimé deux cents millions.
Et ils m’ont fait une vieillesse solitaire parmi la forêt de mes nuits et la savane de mes jours.
Seigneur la glace de mes yeux s’embue
Et voilà que le serpent de la haine lève la tête dans mon cœur, ce serpent que j’avais cru mort…
III.
Tue-le Seigneur, car il me faut poursuivre mon chemin, et je veux prier singulièrement pour la France.
Seigneur, parmi les nations blanches, place la France à la droite du Père.
Oh ! je sais bien qu’elle aussi est l’Europe, qu’elle m’a ravi mes enfants comme un brigand du Nord des boeufs, pour engraisser ses terre à cannes et coton, car la sueur nègre est fumier.
Qu’elle aussi a porté la mort et le canon dans mes villages bleus, qu’elle a dressé les miens les uns contre les autres comme des chiens se disputant un os
Qu’elle a traité les résistants de bandits, et craché sur les têtes-aux-vastes-desseins.
Oui, Seigneur, pardonne à la France qui dit bien la voie droite et chemine par les sentiers obliques
Qui m’invite à sa table et me dit d’apporter mon pain, qui me donne de la main droite et de la main gauche enlève la moitié.
Oui Seigneur, pardonne à la France qui hait les occupants et m’impose l’occupation si gravement
Qui ouvre des voies triomphales aux héros et traite ses Sénégalais en mercenaires, faisant d’eux les dogues noirs de l’Empire
Qui est la République et livre les pays aux Grands-Concessionnaires
Et de ma Mésopotamie, de mon Congo, ils ont fait un grand cimetière sous le soleil blanc.
IV.
Ah ! Seigneur, éloigne de ma mémoire la France qui n’est pas la France, ce masque de petitesse et de haine sur le visage de la France
Ce masque de petitesse et de haine pour qui je n’ai que haine – mais je peux bien haïr le Mal
Car j’ai une grande faiblesse pour la France.
Bénis de peuple garrotté qui par deux fois sut libérer ses mains et osa proclamer l’avènement des pauvres à la royauté
Qui fit des esclaves du jour des hommes libres égaux fraternels
Bénis ce peuple qui m’a apporté Ta Bonne Nouvelle, Seigneur, et ouvert mes paupières lourdes à la lumière de la foi.
Il a ouvert mon cœur à la connaissance du monde, me montrant l’arc-en-ciel des visages neufs de mes frères.
Je vous salue mes frères : toi Mohamed Ben Abdallah, toi Razafymahatratra, et puis toi là-bas Pham-Manh-Tuong, vous des mers pacifiques et vous des forêts enchantées
Je vous salue tous d’une cœur catholique.
Ah ! je sais bien que plus d’un de Tes messagers a traqué mes prêtres comme gibier et fait un grand carnage d’images pieuses.
Et pourtant on aurait pu s’arranger, car elles furent, ces images, de la terre à Ton ciel l’échelle de Jacob
La lampe au beurre clair qui permet d’attendre l’aube, les étoiles qui préfigurent le soleil.
Je sais que nombre de Tes missionnaires ont béni les armes de la violence et pactisé avec l’or des banquiers
Mais il faut qu’il y ait des traîtres et des imbéciles.
V.
O bénis ce peuple, Seigneur, qui cherche son propre visage sous le masque et a peine à le reconnaître
Qui Te cherche parmi le froid, parmi la faim qui lui rongent os et entrailles
Et la fiancée pleure sa viduité, et le jeune homme voit sa jeunesse cambriolée
Et la femme lamente oh ! l’œil absent de son mari, et la mère cherche le rêve de son enfant dans les gravats.
O bénis ce peuple qui rompt ses liens, bénis ce peuple aux abois qui fait front à la meute boulimique des puissants et des tortionnaires.
Et avec lui tous les peuples d’Europe, tous les peuples d’Asie tous les peuples d’Afrique et tous les peuples d’Amérique
Qui suent sang et souffrances. Et au milieu de ces millions de vagues, vois les têtes houleuses de mon peuple.
Et donne à leurs mains chaudes qu’elles enlacent la terre d’une ceinture de mains fraternelles.
DESSOUS L’ARC-EN-CIEL DE TA PAIX.
Paris, janvier 1945.
© Léopold Sédar SENGHOR, Prière de paix (pour grandes orgues) In Hosties noires (1948)
Comme une sentinelle oubliée
© Andreas Feininger, Wysse, Sweden, Beach, 1934
« C’est fini. La plage de Big Sur est vide, et je demeure couché sur le sable, à l’endroit même où je suis tombé. La brume marine adoucit les choses; à l’horizon, pas un mât; sur un rocher, devant moi, des milliers d’oiseaux; sur un autre, une famille de phoques: le père émerge inlassablement des flots, un poisson dans la gueule, luisant et dévoué. Les hirondelles de mer atterrissent parfois si près, que je retiens mon souffle et que mon vieux besoin s’éveille et remue en moi: encore un peu, et elles vont se poser sur mon visage, se blottir dans mon cou et dans mes bras, me recouvrir tout entier… A quarante-quatre ans, j’en suis encore à rêver de quelque tendresse essentielle. Il y a si longtemps que je suis étendu sans bouger sur la plage que les pélicans et les cormorans ont fini par former un cercle autour de moi et, tout à l’heure, un phoque s’est laissé porter par les vagues jusqu’à mes pieds. Il est resté là, un long moment, à me regarder, dressé sur ses nageoires, et puis il est retourné à l’Océan. Je lui ai souri, mais il est resté là, grave et un peu triste, comme s’il savait …
… C’est fini. La plage de Big Sur est vide sur cent kilomètres, mais lorsque je lève parfois la tête, je vois des phoques sur l’un des deux rochers devant moi, et sur l’autre, des milliers de cormorans, de mouettes et de pélicans, et parfois aussi le jet d’eau des baleines qui passent au large, et lorsque je reste ainsi une heure ou deux immobile sur le sable, un vautour se met à tourner lentement au-dessus de moi.
Il y a bien des années, maintenant, que ma chute s’est accomplie, et il me semble que c’est ici, sur les rochers de la plage de Big Sur que je suis tombé et que voilà une éternité que j’écoute et essaye de comprendre le murmure de l’Océan.
Je n’ai pas été vaincu loyalement.
J’ai les cheveux grisonnants, à présent, mais ils me cachent mal, et je n’ai pas vraiment vieilli, bien que je doive approcher maintenant de mes huit ans. Je ne voudrais surtout pas que l’on s’imagine que j’attache à tout cela trop d’importance, je refuse de donner à ma chute une signification universelle, et si le flambeau m’a été arraché des mains, je souris d’espoir et d’anticipation, en pensant à toutes les mains qui sont prêtes à le saisir, et à toutes nos forces cachées, latentes, naissantes, futures, qui n’ont pas encore donné. Je ne tire de ma fin aucune leçon, aucune résignation, je n’ai renoncé qu’à moi-même et il n’y a vraiment pas grand mal à cela.
Sans doute ai-je manqué de fraternité. Sans doute n’est-il pas permis d’aimer un seul être, fût-il votre mère, à ce point.
Mon erreur a été de croire aux victoires individuelles. Aujourd’hui que je n’existe plus, tout m’a été rendu. Les hommes, les peuples, toutes nos légions me sont devenus alliés, je ne parviens pas à épouser leurs querelles intestines et demeure tourné vers l’extérieur, au pied du ciel, comme une sentinelle oubliée. Je continue à me voir dans toutes les créatures vivantes et maltraitées et je suis devenu entièrement inapte aux combats fratricides.
Mais pour le reste, qu’on veuille bien regarder attentivement le firmament, après ma mort: on y verra, aux côtés d’Orion, des Pléiades ou de la Grande Ourse, une constellation nouvelle: celle du Roquet humain accroché de toutes ses dents à quelque nez céleste. »
© Romain Gary, La Promesse de l’aube, Gallimard, 1960
© Elliott Landy, John Lee Hooker, Aero infrared film, NYC, 1969
Pourquoi s’adresser à nous ?
Couverture Charlie Hebdo N°1012 novembre 2011
« Nous sommes effarés, nous sommes hors de nous, mais n’avons pas à nous justifier en tant que musulmans.
Pourquoi s’adresser à nous ? Nous sommes comme vous. Qui vous dit que je ne suis pas athée ? D’ascendance musulmane, mais athée ? Il est indécent que nous soyons enjoints à nous désolidariser.
Dès que j’ai appris ce qui s’était passé, j’ai téléphoné à mon ami François Gouyette, ambassadeur de la France en Tunisie. Je lui ai fait part de ma sympathie. Mais je l’ai fait au nom de mon humanité.
Ça va sans dire que c’est un acte abominable, d’une grande barbarie.
Je peux me mettre en faction, par la plume, par les mots, pour que ces actes soient punis.
Mais j’aurais pu le dire en tant que Corse, en tant que Français, en tant que Tunisien.
Je ne me désolidarise de rien du tout. Nous sommes tous responsables, quelle que soit notre religion : les chrétiens fondamentalistes, les extrémistes juifs, les islamistes radicaux.
Et nous sommes contre ces actes parce que nous sommes humains, pas selon nos confessions.
Et encore moins au nom de celles de nos parents, qui ne sont pas les mêmes que les nôtres. Car la religion change. Mon père n’aurait jamais tué quelqu’un, alors même qu’il était extrêmement bigot.
Donc je suis complètement contre cette injonction.
Par ailleurs, je pense qu’il faut enseigner un autre islam, et percevoir un autre islam. Cet islam dont se réclament les terroristes n’est pas le vrai islam. Il ne faut pas essentialiser l’islam. Ne pas le montrer tel qu’il massacre des gens et féconde des tragédies. Il faut transmettre l’admiration de l’islam.
Quand je lis Péguy, Teilhard de Chardin ou Pascal, je suis saisi d’une grande admiration pour le christianisme.
Il faut créer l’admiration des grands textes. Ce n’est pas fait pour l’islam. Et c’est injuste. »
« We are frightened, we are really angry, but do not have to justify ourselves as Muslims.
Why address us? We are as you. Who tells you that I am not an atheist? Of Muslim, but atheistic ancestry? It is indecent that we are ordered to dissociate ourselves.
As soon as I learnt what had passed, I phoned to my friend François Gouyette, ambassador of France in Tunisia. I announced him(her) my sympathy. But I made him(it) in the name of my humanity.
That goes without saying that it is an abominable act, of a big inhumanity.
I can put myself in faction, by the feather, by the words, so that these acts are punished.
But I would have been able to say it as Corsica, as Frenchman(French people), as Tunisian.
I dissociate myself from absolutely nothing. We are every persons in charge, whatever is our religion: the fundamentalist Christians, the Jewish extremists, the radical Islamists.
And we are against these acts because we are human, not according to our confessions.
And even less in the name of those of our parents(relatives), who are not the same that ours. Because the religion changes. My father would never have killed somebody, even though(just when) he was extremely zealously religious.
Thus I am completely against this order.
Besides, I think that it is necessary to teach another Islam, and to perceive(collect) another Islam. This Islam to which refer the terrorists is not the real Islam. You should not essentialiser the Islam. Not show him(it) such as he(it) massacres people and fertilizes tragedies. It is necessary. »
© Youssef Seddik, philosophe, anthropologue, spécialiste de la Grèce ancienne et du Coran. Rue89, 08/01/2015
La une de The Independent du 8 janvier 2015
Behind Photographs
Steve McCurry holds his 1984 photo of a young woman from Peshawar, Pakistan. “I looked for this girl for 17 years and finally found her in 2002. Her name is Sharbat Gula.”
Behind Photographs – Tim Mantoani – Official Website
Nick Ut : June 8, 1972 ; Trang bang village : Kim Phuc 9 year old girl: South Vietnam drop napalm in her village.” – Nick and Kim still keep in touch
Behind Photographs – Tim Mantoani – Official Website
Ron Galella : “Oct 4, 1971. NYC ” Windblown Jackie” This was my lucky day! I followed Jackie leaving her 5th Ave Apt on 85th St. She turned the corner going up Madison Ave. Instead of running up to her, i hopped a taxi to catch up to her at 91st and the cab driver blew his horn, Jackie turned for the third, lucky shot-exclusive, off guard, spontaneous, unrehearsed-the only game-hide to capture the natural qualities. Da Vinci had his Mona Lisa, I got it in my Mona Lisa smile.”
Behind Photographs – Tim Mantoani – Official Website
Harry Benson: “Brian Epstein — Beatles’ manager — had just told them they were number one in America, and I was coming with them to New York, 1964.”
Behind Photographs – Tim Mantoani – Official Website
Karen Kuehn: “From the 1993 Cats Story shot for National Geographic. The director Thomas Kennedy asked me to shoot an entire story about ‘cats.’ He did not want it to be typical! So problem solving this assignment was good fun. The Russian Blue Cat and Ballerina legs was inspired by George Balanchine — he used the idea of cats landing always on their toes to teach his dancers.”
Behind Photographs – Tim Mantoani – Official Website
Elliot Erwitt: “The picture I am holding was snapped in 1974 just across the street from my apartment in New York’s Central Park. It has been 38 years since that event and sadly I have lost track of the participants.”
Behind Photographs – Tim Mantoani – Official Website
Jeff Widener holds his photo of Tank Man in Tienanmen Square from 1989.
Behind Photographs – Tim Mantoani – Official Website
Lyle Owerko: “ No one knew such a beautiful warm day would serve as the backdrop to one of the most painful and confusing events to the heart of mankind. This picture is one small part of such a huge event that ties the threads of thousands of stories and millions of people together. Written words will never convey the whole scope of the event, nor even summarize the sounds, the smells or even the voices that are frozen in my memory bank from that day. I did the best job I could in photographing 9/11 so that future generations would have an idea of the scope of what happened, to have the evidence of how innocence can so easily be snatched away in a razor’s edged moment of time. My hope is that in time the wounds and pain will heal and that wisdom and peace will prevail among the darkness of this event, so that humanity can move forward into a time of grace and understanding.”
Behind Photographs – Tim Mantoani – Official Website
Mark Seliger: “ Originally an inside opener for Rolling Stone cover story of Nirvana in conjunction with the release of In Utero, my first Polaroid (with Negative) was by far the most emotional and revealing of his spirit. Two months later Kurt died from a self-inflicted gunshot wound to his head. This photograph became the memorial RS cover.”
Behind Photographs – Tim Mantoani – Official Website
Neil Leifer holds his photo, Ali vs. Liston, which he took on May 25, 1965 in Lewiston, Maine.
Behind Photographs – Tim Mantoani – Official Website
Bill Eppridge stands with his photo of Robert F. Kennedy after his assassination on June 5, 1968.
Behind Photographs – Tim Mantoani – Official Website
Mary Ellen Mark: “ I am holding my photograph of Ram Prakash Singh and his beloved elephant Shyama — taken in 1990. Ram Prakash Singh was the ringmaster of The Great Golden Circus. The photograph was done in Ahmedabad India. This was part of my Indian Circus Project.”
Behind Photographs – Tim Mantoani – Official Website
Brent Stirton: “ This is Virunga, the first National Park in Africa, in the Democratic Republic of Congo. The Silverback Mountain Gorilla, along with 6 females, had been killed by a group trying to intimidate conservation rangers into being less proactive in their efforts against poaching & illegal charcoal making. There are only about 40 of these Silverbacks in the world, so the Rangers were devastated at the assassination. This procession went on for about 5 kms, moving the 600 pound body over hills & through the forest. Over 120 of these rangers have died in the last 10 years doing this job; most make less than $10 a month. They’re heroes, there’s just no other word that seems appropriate to describe these incredible African men.”
Behind Photographs – Tim Mantoani – Official Website
Brian Smith: “The magic of photography happens when you don’t see what’s coming next.”
Behind Photographs – Tim Mantoani – Official Website
Douglas Kirkland: “This is from my Evening with Marilyn.”
Behind Photographs – Tim Mantoani – Official Website
Behind Photographs – Tim Mantoani – Official Website
Ormond Gigli
Behind Photographs – Tim Mantoani – Official Website
Behind Photographs – Tim Mantoani – Official Website
Al Wertheimer
Behind Photographs – Tim Mantoani – Official Website
Roxanne Lowit
Behind Photographs – Tim Mantoani – Official Website
Arthur Elgort
Behind Photographs – Tim Mantoani – Official Website
“Cameras did not make these photographs, the photographers did. Without the dedication of photographers, like these passionate men and women, history would not have been recorded through their eyes and these moments they hold would not exist for our observation. Some of these photographers not only documented their generation but, their photographs have defined it.” – Tim Mantoani
Qu’est ce que l’artiste ?
« Qu’est ce que l’artiste ? C’est un homme qui voit mieux que les autres, car il regarde la réalité nue et sans voiles. Voir avec des yeux de peintre, c’est voir mieux que le commun des mortels. Lorsque nous regardons un objet, d’habitude, nous ne le voyons pas ; parce que ce que nous voyons, ce sont des conventions interposées entre l’objet et nous ; ce que nous voyons, ce sont des signes conventionnels qui nous permettent de reconnaître l’objet et de le distinguer pratiquement d’un autre, pour la commodité de la vie. Mais celui qui mettra le feu à toutes ces conventions, celui qui méprisera l’usage pratique et les commodités de la vie et s’efforcera de voir directement la réalité même, sans rien interposer entre elle et lui, celui là sera un artiste. »
© Henri Bergson, « Conférence de Madrid sur l’âme humaine, le 2 mai 1916 », Mélanges, Paris : P.U.F, 1972
La Mort des amants
Géographie mentale des lieux
© Drahotin Sulla, Crossing 1920’s
© Lee Friedlander, Cleveland, 2009
© Lee Friedlander, California, 2008
© Lee Friedlander, Montana 2008
© Jean-loup Sieff, Vallée de la mort, Californie, 1977
© Bernard Plossu, Grèce, Athènes, 1997
© Bernard Plossu
© Ralph Gibson Eyes in Rear View Mirror (Self Portrait), 1962
© William Eugene Smith
© Dennis Hopper, Double Standard,1961
© Elliott Erwitt USA California 1955
© Yvon de Broca Vision à 120 kmheure, 1938
© Alfred Eisenstaedt, Woman taxi driver with her pet dog, París, 1963
© Albert Watson Mick Jagger in Car with Leopard, Los Angeles, 1992
© Lee Friedlander Self-portrait- Haverstraw, New York, 1966
© Bernard Plossu Portugal Lisbonne 1987
© Raymond Depardon, Manhattan, New York City 1981
© Eugene Richards Tennessee 1986
© ANDERS PETERSEN – Mental Hospital . 1995
© Garry Winogrand Utah 1964
© Rene Burri 1962 EGYPT. Alexandria. 1962
© Elliott Erwitt USA. Wyoming 1954
© Werner Bischof INDIA. Bihar province. Dighiar. District inspector. 1951
© Dennis Stock USA 1971
© Alex Majoli DEMOCRATIC REPUBLIC of CONGO. Kivu region. Goma border 2003
© Peter Marlow G.B. ENGLAND. London. Advertising campaign for Volvo cars. 1991.
© Paolo Pellegrin Guantanamo, Cuba 2012
© Robert Frank, U.S. 91, Leaving Blackfoot, Idaho, 1956
© Dennis hopper Art Dealer Irving Blum + Model,Muse Peggy Moffitt, 1964
© Bruce Davidson, Brooklyn Gang, 1959
© Joseph Szabo, from series Teenage, c.1978 2006
© Ian Berry SOUTH AFRICA.1969
© René Burri Newlyweds On 42nd Street New-York 1959
© Charles Harbutt Boys smoking in car 1963
© Bruce Davidson London 1960
© Larry Towell Lambton County, Ontario CANADA 1983
© David Douglas Duncan, Christmas in Korea A Marine sleeps at wheel of his halted jeep, 1950
© Patrick Zachmann Naples ITALIE 1982
© Daido Moriyama Hokkaido, Japon, 1978
© Joel Meyerowitz European Trip, Photographs from the Car, 1968
© Sally Mann Untitled, At Twelve Series (Katie and the Broken Glass, Plate 35), 1983-1985
© Vivian Maier Undated, New York, NY
© Danny Lyon, Knoxville,Tennessee, USA, 1967
© Elliott Erwitt BRAZIL Brasilia 1961
© Lee Friedlander Denali National Park Alaska , 2007
© Bruno Réquillart, Vers Portofino, 1977
© Ralph Gibson 1991 Pharonic Light
Il en va de l’érotisme comme de la danse Part III
© Diane Arbus, A Jewish Couple Dancing, NYC,1963
© Diane Arbus, A Man Dancing with a Large Woman, 1967
© Diane Arbus, Two Men at a Drag Ball, New York City, 1970
© Chris Steele-Perkins, Newcastle, England, 1975
© Chris Steele-Perkins, London, Lyceum Ballroom, England, 1976
© Chris Steele-Perkins, London, The Adam and Eve, Hackney. 1976
© Frank Horvat, Christmas in a night club for sailors, Calcutta, India, 1962
© Frank Horvat, Place Pigalle, bar scene, Paris, 1956
© Frank Horvat, Couple in nightclub, Calcutta, India, 1962
© Paz Errázuriz, Sin título (serie Tango), 1986
© Paz Errázuriz, Sin título (serie Tango), 1986
© Paz Errázuriz, Sin título (serie Tango), 1986
© Robert Capa, Bal Masqué ( Autriche) 1950
© Anders Petersen, From series Gröna Lund, 1973
© Sergio Larrain, Valparaiso, Bar Los siete Espejos, 1963
Il en va de l’érotisme comme de la danse l’un des partenaires se … Part I « LE CLOWN LYRIQUE
Il en va de l’érotisme comme de la danse Part II « LE CLOWN LYRIQUE
Lumière d’août
© Jeffrey Silverthorne, from the series People, Portraits And Nudes, Jillian, 1984
© Eve Arnold, Mentally Ill Patient In A Hospital, Haiti, 1954
© Emmet Gowin, Edith, Dayton, Ohio 1971
© Horst P. Horst, Portrait of Babe Paley, for Vogue, 1946
© Robert Mapplethorpe, Lara Harris, 1988
© Mario Sorrenti, Naomi on the streets of Manhattan.V Magazine editorial of Agust 2008
© Dorothea Lange, California, US, 1937
© Richard Avedon, LIZ PRINGLE, Jamaica, February 1959
© Dorothea Lange, Woman of the High Plains “If You Die, You’re Dead–That’s All.” Texas Panhandle, 1938
© Leonard Freed, Harlem, NY, 1963
© Terry O’Neill, Jacqueline Bisset Malibu, 1970
© Richard Avedon, Penelope Tree, 1968
© Jeanloup Sieff – Portrait of Bernadette Lafont, 1959
© John Gutmann – The Cigarette, 1950
© Arthur Rice, Alla Nazimova, 1921
© Henri Cartier-Bresson, Colette and her companion, 1946
Concupiscentia occulorum
© Brassai, Armoire à glace dans un hôtel de passe, rue Quincampoix, ca 1932
© Christer Strömholm – Wanda, White square, Paris, 1960s
© Robert Doisneau La Réussite 1952
© John Phillips. A young admirer of Sophia Loren watches the shouting of a scene from Fellini’s Boccaccio 70. 1962
© Joan Colom Barcelona (Gente de la calle), 1958-1964
© Ara Güler A prostitute at Abanoz Street in Beyoglu, Istanbul, 1957
© Frank Horvat – Backstage at Le Sphynx 1955, Paris
© Billy Monk, The Balalaika, Cape Town and Johannesburg, December 1969
© John PHILLIPS Strip tease de la danseuse Gypsy Rose pendant une soirée pour lever des fonds au profit des Anglais durant la dernière guerre mondiale, New York, 1940
© Sergio Larrain London Albert Hall Chelsea Art Ball 1958-1959
© Edouard Boubat Cabaret Dancer, Paris, 1950s
© Susan Meiselas, USA. Tunbridge, Vermont. 1974
© Robert Lebeck Jayne Mansfield, Berlin 1961
© Debbie Fleming Caffery – Lucy et Salvador, Deseos Sobre Todo, 2000
Votre âme est un paysage choisi
© Robert Frank, San Francisco, 1956
« C’est manque d’imagination du regard et défaut de distraction profonde que d’avoir besoin de contes, de voyages et d’extraordinaire, quand il suffit de fixer un peu ses yeux pour changer le connu en inconnu, la vie en songe, le moment en éternité. » Paul Valéry, Mauvaises Pensées et autres (1942)
© Ralph Gibson, New York, 1967-70
© MARIO DE BIASI Hyde Park 1965
© SABINE WEISS, 2 Ados, Terrain Vague (2 Teenagers) 1950
© Brassaï, 1932
© Leon Levinstein, Bear Mountain Park, Circa 1950
© Richard Avedon, Paris, August 1957
© Brassaï
© Helmut Newton, Maitresse Et Chauffeur, Paris, 1976
© Brassaï Couple d’Amoureux dans les Jardins des Champs-Elysees, c.1932
© Robert Doisneau Le baiser de l’Opéra 1950
© Don Donaghy, Untitled, 1960s
© Helmut Newton, German Vogue, Berlin 1979
© MARIO DE BIASI, Dopo la burrasca, Ravenna, 1958
© Herbert List Île de Capri, Italie,1955
© René-Jacques, Aux environs de Royan, Charente-Maritime, 1932
Malheureux de n’être pas différent de lui-même
© Frank Paulin Old couple and young woman at cafe, Paris 1961
Le flux érotique, qui circule de l’amant à l’aimé pour se réfléchir en sens inverse de l’aimé vers l’amant, suit en aller et retour le chemin croisé des regards, chacun des deux partenaires servant à l’autre de miroir où, dans l’œil de son vis-à-vis, c’est le reflet dédoublé de lui-même qu’il aperçoit et qu’il poursuit de son désir. Couple amoureux, dichotomie sexuelle ou au moins dualité des partenaires et de leur rôle, la relation érotique institue pour chacun, dans l’élan qui le porte vers un comparse, un autre que soi, l’expérience de sa propre incomplétude ; elle témoigne de l’impossibilité où l’individu se trouve de se limiter à lui-même, de se satisfaire de ce qu’il est, de se saisir dans sa particularité, son unité singulière, sans chercher à se dédoubler par et dans l’autre, objet de son désir amoureux.
© Jean-Pierre Vernant, «Un, deux, trois : Eros», L’individu, la mort, l’amour, Gallimard, Paris, 1989, p.159–160.
© Gunnar Smoliansky Stockholm Centralen 1957
© Gunnar Smoliansky Stockholm kungstradgarden 1957
© Brassaï
© Larry Fink, English Speaking Union, New York City, December 1975
© Larry Fink, James Wood, Alexis Thorpe, Deborah Reed, Ving Rhames, LA; 2000
© Larry Fink, Untitled, The Beats, New York, 1958
© Garry Winogrand, “New York”, 1969
© Garry Winogrand, New York, c. 1960
© Garry Winogrand, Untitled, From the Women are Beautiful 1981
© Anders Petersen, Café Lehmitz, 1967-1970
© Andrew Birkin, 1969
Les yeux que le temps abreuve
© Erwin Blumenfeld, Jean Patchett, Vogue, 1950
© Richard Avedon, Dovima, close up , 1956
© Man ray, aurelien, 1944
© ERWIN OLAF, Paradise Portraits, 2001
© Greg Kadel, Catherine McNeil, Magazine – Let’s Panic Magazine fall.winter 2013/2014
© Driu & Tiago, Ming Xi for Wonderland Magazine March 2011
© Bruce Weber, Nelson Mandela, Cape Town 1995
© Albert Watson, Mick Jagger, Leopard, 1992
© Alistair Morrison, Bette Davis, London 1987
© Jean-Loup Sieff, Jane Birkin, Paris,1968
© Milton Greene, Dorian Leigh, 1950
© George Hurrell, Jean Harlow, 1932
© Camilla Akrans, Eva Green for Harper’s Bazaar UK June 2011
© Mert Alas and Marcus Piggott for American Vogue March 2012
© Max Vadukul Shalom Harlow for Vogue Paris October 1993
© Albert Watson Zahra Bent Abdellah, Essouira, Morocco, 1998
© Chester Jr. Higgins Crescent Soul ,1990
© MAN RAY Glass Tears 1932
© Michael Thompson, Lemon Eye, New York City, 1997
© Txema Yeste Daphne Groeneveld Harper’s Bazaar Spain April 2013
© Irving Penn ~ Eye in Keyhole, New York 1953
© André Kertész, Untitled, 1979
© Fernand Fonssagrives Lisa Fonssagrives 1954
© Nobuyoshi Araki From Erotos 1993
© August Sander The Right Eye of My Daughter Sigrid 1928
© John Loengard Brassai’s Eye Paris, France 1981
« Les yeux que le temps abreuve, sont-ils le creuset unique des fatigues et du mystère ? Ils renferment, au-delà même des livres lus et des images englouties, le retournement des choses, leur anxiété, leur galop. Ils se ferment tout en s’ouvrant sur une vie épurée … Les yeux de l’aveugle peuvent aussi avoir ce feu sacré. Ils percent les plis du paysage pour en retrouver le cœur.»
© Michel Cassir dans Braise de galop, L’Harmattan, 2000
A collection of iconic portraits
© Albert Watson Memoirs of a Geisha movie poster, 2005
© Albert Watson Grace Bol 1992
© Albert Watson Kate Moss in Torn Veil Marrakech 1993
© Albert Watson, Fanny with Tree Calipers, New York City, 2010
© Albert Watson, Christy Turlington, New York (1990)
© Albert Watson B.B. King, Connecticut Blues Festival, 1989
© Albert Watson Sean Penn, Details, Malibu, 1995
© Albert Watson Mike Tyson, 1986